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Déclarer sa faillite : ce que chaque femme devrait savoir
information fournie par Grazia 15/06/2025 à 09:47

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Découvrez ce que signifie vraiment la faillite personnelle, qui peut être concernée et comment agir en amont pour ne pas compromettre son avenir professionnel.

On n’en parle pas souvent, mais quand on est à la tête d’une activité, certaines décisions peuvent avoir des conséquences durables. La faillite personnelle en fait partie. Mieux vaut en comprendre les règles pour ne pas la découvrir trop tard, ni par surprise.

Quand gérer son entreprise peut conduire à une sanction

Lorsqu’une entreprise ne parvient plus à régler ses dettes, ce n’est pas toujours le projet qui est en cause. Pourtant, si certains actes de gestion ont aggravé la situation, une procédure peut être engagée contre la dirigeante. On parle alors de faillite personnelle. Cette mesure juridique reste rare, mais ses conséquences sont lourdes.
Elle s’adresse aux femmes à la tête d’une activité – artisanale, commerciale, agricole ou libérale – dès lors que leur responsabilité est engagée dans la chute financière de leur structure. Elle peut être déclenchée en cas de mauvaise gestion manifeste, comme continuer à faire tourner l’activité malgré des pertes durables, ou encore utiliser l’argent de l’entreprise pour des achats qui n’ont rien à voir avec son fonctionnement. Dans les cas les plus sévères, cette sanction peut aller jusqu’à quinze années d’interdiction de diriger une société.
Derrière cette notion, souvent mal comprise, se cachent en réalité plusieurs scénarios. Certaines décisions prises trop tard, comme le fait de privilégier un créancier en particulier ou de ne pas fournir certains documents comptables, peuvent peser dans la balance. L’administration considère alors que la cheffe d’entreprise a nui, volontairement ou non, à la bonne tenue de la procédure.

Ce que cette procédure change dans une vie

Être reconnue en faillite personnelle signifie ne plus pouvoir diriger, gérer ou même participer à la gestion d’une entreprise. Ce n’est pas seulement un coup d’arrêt professionnel, c’est aussi un poids administratif et juridique. L’information figure sur les registres officiels et dans le casier judiciaire, ce qui peut freiner certaines démarches, notamment dans le cadre d’un projet de reconversion ou d’un emploi dans la fonction publique.
Autre effet méconnu, les créanciers peuvent continuer à demander le remboursement des sommes dues, même une fois la procédure de liquidation terminée. Cela signifie que la sanction reste active tant que la période imposée par le tribunal n’est pas achevée. Elle ne s’applique cependant pas à tous les biens. La résidence principale, par exemple, n’est pas saisie automatiquement. Seules les parts ou actions détenues dans l’entreprise peuvent être revendues pour couvrir les dettes.
En réalité, cette mesure ne tombe jamais sans fondement. Il faut qu’un lien soit clairement établi entre les décisions prises par la dirigeante et la détérioration de la situation financière. Ce n’est ni automatique, ni irréversible. Et surtout, ce n’est pas une honte. L’erreur de gestion ne définit pas une personne, encore moins une carrière.

Comment éviter d’en arriver là

Il existe des moyens d’anticiper avant que tout ne bascule. Certains signaux, comme l’accumulation de retards de paiement ou les difficultés à obtenir un crédit, peuvent alerter. Dans ces cas-là, il est possible d’agir. L’un des premiers réflexes utiles est de se tourner vers des professionnels compétents pour faire le point. Mieux vaut parler tôt que trop tard.
Une autre manière de se protéger consiste à toujours distinguer les dépenses personnelles de celles de l’entreprise. Une comptabilité suivie, claire et à jour est aussi un filet de sécurité. C’est elle qui permet, en cas de procédure, de prouver sa bonne foi et d’éviter une mise en cause injustifiée.
Si malgré tout, la situation devient critique, il n’est pas interdit d’envisager une sortie propre, sans dissimulation ni panique. Certaines femmes réussissent à éviter la sanction en montrant qu’elles ont cherché des solutions, communiqué avec leurs partenaires ou tenté de redresser l’activité de manière responsable.
Dans certains cas, la faillite personnelle peut même s’interrompre plus tôt que prévu, lorsque les dettes ont pu être réglées dans leur totalité. Cela arrive, et cela montre bien qu’il ne s’agit pas d’une condamnation définitive, mais d’une parenthèse difficile à refermer avec lucidité.

Sources : Legalstart Legalplace Le Blog du Dirigeant Hubspot

1 commentaire

  • 15 juin 16:13

    Qu'y- a-t-il de spécifique aux femmes dans cet article ?


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